Inondations au Bangladesh | © Helvetas / Alexa Mekonen
Genève - 06 mai 2021

Helvetas dit OUI à la loi sur le CO2 – dans un souci de justice climatique

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La loi révisée sur le CO2 marque un pas important vers la justice climatique. C’est pourquoi l’organisation suisse Helvetas dit OUI à cette loi. Les nations industrialisées doivent assumer la responsabilité de la crise climatique qu’elles ont en grande partie provoquée. Les populations du Sud en souffrent tout particulièrement, alors qu’elles y ont le moins contribué.

Le 13 juin, l’électorat suisse se prononcera sur la loi révisée sur le CO2. La nouvelle loi contribue à la réalisation des objectifs de l’accord de Paris sur le climat. La politique climatique est aussi une politique de développement, car les conséquences du réchauffement climatique sont particulièrement graves pour les populations du Sud. Helvetas, organisation suisse de coopération au développement et d’aide humanitaire, a donc décidé de recommander le oui à la loi.

Le Sud doit supporter les conséquences

Dans les pays en développement, les personnes sont nombreuses à vivre dans des maisons construites avec des matériaux naturels, souvent sans chauffage ni électricité. Les plus pauvres d’entre elles n’utilisent pas l’avion et ne se déplacent guère en voiture. Bien que leur empreinte carbone globale soit minime, elles souffrent particulièrement des effets du changement climatique: pour des raisons de situation géographique, les moyens de subsistance de ces populations exposées dépendent fortement du climat. La hausse du niveau des mers et les sécheresses rendent plus difficiles la pratique de l’agriculture ainsi que l’accès à la nourriture et à l’eau potable propre. Les ressources et le savoir-faire nécessaires pour s’adapter ou se préparer aux conséquences de la crise climatique leur font aussi défaut.

La Suisse et d’autres pays industrialisés, qui sont les principaux responsables de la crise climatique, sont en revanche moins touchés par les conséquences du changement climatique et mieux à même de s’y adapter. Cette situation est injuste: les nations industrialisées doivent prendre leurs responsabilités et s’attaquer aux causes du changement climatique, car le climat ne connaît pas de frontières. «La loi révisée sur le CO2 définit des objectifs clairs de réduction des émissions pour la Suisse, tant dans le pays qu’à l’étranger. Il s’agit d’un pas important vers la réduction des risques climatiques pour les personnes jeunes du monde entier et tout particulièrement du Sud, et donc d’une contribution majeure de la Suisse à la justice climatique», déclare Rupa Mukerji, experte en coopération au développement et en changement climatique, et membre de la direction d’Helvetas.

Une aide concrète pour lutter contre les conséquences de la crise climatique

Dans plusieurs de ses quelque 30 pays partenaires, Helvetas se mobilise pour que les populations puissent survivre et avoir une perspective sur place malgré le changement climatique. Deux exemples:

  • Au Mali, où plus de 80% de la population vit de l’agriculture et de l’élevage et où les périodes de sécheresse et les inondations sont devenues plus fréquentes, nous aidons les petits paysans à adapter leur production aux nouvelles conditions climatiques: des jeunes sont notamment formés à la collecte de données météorologiques et à leur transmission au service météorologique national. Sur cette base, les familles d’agriculteurs reçoivent des recommandations agronomiques comme, par exemple, le meilleur moment pour semer. Résultat: les agriculteurs ont vu leurs récoltes augmenter de 30%. Pour plus d’informations, cliquer ici.
     
  • Dans les régions de plus en plus touchées par les inondations, notamment au Bangladesh, nous aidons les communautés à stocker de l’eau potable, à adopter de nouvelles méthodes agricoles ou à trouver d’autres sources de revenus. Pour plus d’informations, cliquer ici. ( en anglais)

Informations complémentaires:

 

Renseignements:

© Helvetas
Responsable du bureau romand
Frédéric Baldini