© Helvetas / Felana Rajaonarivelo
Madagascar

Du travail décent pour les jeunes

© Helvetas / Felana Rajaonarivelo

Au centre et dans le nord de Madagascar, dans les régions d'Analamanga et de Diana, Helvetas aide les jeunes à acquérir des compétences professionnelles dans des métiers liés à des secteurs porteurs.

  • Nom du projet
    Projet MIASA ou Mianatra Asa SAhaza
  • Phase de projet
    2019 jusqu’à 2022
  • Financement
    Ce projet est cofinancé par la Commune de Muensingen et des fonds propres de Helvetas
  • Secteur thématique
    Formation professionnelle et éducation de base

Le chômage des jeunes, un problème majeur

La situation des jeunes malgaches est préoccupante. 500'000 jeunes arrivent annuellement sur le marché du travail. Ces jeunes ont des difficultés à intégrer le marché du travail formel. Le chômage des jeunes est de longue durée ; ainsi 6 jeunes chômeurs sur 10 ont passé plus d'un an au chômage en 2013. Sur les 4 millions de chômeurs recensés, 70% sont des jeunes. Il existe une forte corrélation entre le niveau d'éducation atteint et la capacité du jeune à acquérir un emploi stable et/ou satisfaisant.

Le niveau de scolarisation des jeunes malgaches, surtout ceux habitant dans la zone rurale, est assez faible. De plus, les jeunes travailleurs sont sous-qualifiés ou manquent carrément de compétences professionnelles pour pouvoir exercer un emploi. Aussi, la majorité des jeunes (83%) occupent un emploi informel et instable comme le cas de ceux travaillant à leurs propres comptes dans le secteur informel ou ceux participant à des activités familiales non rémunérées.

Favoriser l’employabilité des jeunes

Une étude qualitative auprès des jeunes femmes et jeunes hommes ruraux a été menée en 2018 dans les régions de Sofia, Diana, Sava et Analamanga afin de générer une meilleure compréhension des défis et contraintes auxquels ils font face. Les résultats ont montré que deux-tiers des jeunes enquêtés sont sous-qualifiés et occupent un emploi vulnérable.

L’objectif du projet MIASA (MIanatra Asa SAhaza, litt. Apprendre un métier décent) est d’améliorer l’employabilité des jeunes ruraux et semi-ruraux par l’acquisition de compétences appropriées dans des secteurs économiques à fort potentiel.

Formation coupe et couture, projet MIASA, Ambanja | © Helvetas
Une apprentie en coupe et couture met en pratique à son domicile © Helvetas
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Formation entreprenariat, projet MIASA, Ambanja | © Helvetas
Les apprentis en aviculture pratiquant le traitement sanitaire des poulaillers © Helvetas
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L’avenir serait jeune et rural

Selon le document de la Politique Nationale de l’Emploi et de la Formation Professionnelle (PNEFP), un cinquième de la population Malagasy est jeune (de 15 à 25 ans), ce qui représente 4'800'000 personnes. Plus de la moitié de ceux-ci vivent en milieu rural. Ces jeunes se retrouvent en difficulté pour entrer dans la vie active compte tenu de leur niveau d’éducation très bas et un accès à un système de formation professionnelle limité à cause entre autres à des problèmes de mobilité.

La volonté politique de l’Etat Malagasy en faveur de la promotion des jeunes se manifeste par les politiques et stratégies existantes. Beaucoup reste à faire dans la mise en œuvre et la mise à l’échelle des acquis et expériences positifs. Le renforcement de compétence des jeunes est un des leviers pour leur autonomisation économique et implication citoyenne.

Intégrer les jeunes dans les processus de développement local

Les approches privilégiées par Helvetas intègrent une formation mobile dans la commune d’habitation du jeune, la constitution de groupes d’opportunité par filière porteuse identifiée par les jeunes, une diversité de prestataires de formation intégrant des entreprises privées et enfin le financement des formations basé sur les résultats.

Le partenariat avec des centres de formation permet l’accès des jeunes vulnérables à l’acquisition de compétences professionnelles puis leur embauche dans un emploi décent et stable.

L’ancrage communal apportera une réponse aux autres problématiques autour de l’entreprenariat, comme la question relative au foncier. Des négociations avec les autorités communales seront menées pour mettre à disposition des jeunes formés des terrains pour leur installation.

Au total, 960 jeunes femmes et hommes vulnérables vivant dans des zones rurales enclavées et péri-urbaines sont ciblés afin qu’ils aient des conditions de vie améliorées grâce à un revenu provenant d’un emploi décent et stable ou d’une activité rentable en auto-emploi.