Helvetas Haïti, Caritas Suisse et le ministère de l’Environnement, via la Direction départementale du Sud-Est et l’Agence nationale des aires protégées (ANAP), ont organisé ce mercredi 12 novembre, au Lycée Calixte Numa Rabel de Belle-Anse, une conférence-débat autour du thème :
"La jeunesse et la diplomatie verte : partenaires pour un avenir durable."
Plusieurs centaines d’élèves du Lycée et de l’EFACAP de Belle-Anse ont participé à cette activité inscrite dans le cadre de la Semaine de la diplomatie verte, soutenue par l’Union européenne, l’ambassade de France et l’ambassade d’Espagne en Haïti. Les conférenciers ont présenté aux élèves les notions essentielles de la diplomatie verte et les ont sensibilisés à l’importance des mangroves, écosystèmes clés pour la biodiversité et la lutte contre le changement climatique grâce à leur exceptionnel pouvoir de stockage du carbone.
Dans l’après-midi, une seconde séance de sensibilisation a été organisée à Anse-à-Bœuf, village de pêcheurs de Belle-Anse, où les mangroves sont particulièrement menacées par la déforestation, principalement liée à la production de charbon de bois.
M. Désiral Lusius, agent de protection environnemental au Parc national Lagon des Huîtres, a rappelé que ces écosystèmes servent de nurserie à de nombreuses espèces marines et contribuent directement au renouvellement des ressources halieutiques. Il a également souligné que les racines de mangroves constituent une barrière naturelle contre la houle, les tempêtes et les raz-de-marée, en absorbant l’énergie des vagues et en protégeant ainsi les zones côtières.
Le directeur du Parc national, M. Jean Louis Dérisier, a insisté sur l’existence de l’arrêté interdisant toute construction dans les mangroves, de même que la coupe, la vente ou l’utilisation des espèces arborées qui les composent. Cet arrêté proscrit également la chasse et la pêche à l’intérieur de ces zones sensibles.
Cette journée de sensibilisation s’inscrit dans le cadre des projets INOVEE et REVIVE, exécutés respectivement par Helvetas Haïti et Caritas Suisse, deux mandats du ministère de l’Environnement. Financé par l’Union européenne à travers le Bonfed, ce volet contribue au programme Alliance mondiale contre le changement climatique et plus (AMCC+), dont l’objectif est de renforcer la résilience des communautés les plus exposées aux impacts environnementaux.
