Les jeunes au cœur du processus de formation

L’objectif du projet MIASA (MIanatra Asa SAhaza, litt. Apprendre pour (exercer) un métier décent)  dans sa deuxième phase est de permettre aux jeunes hommes et femmes vulnérables en milieu rural d'accéder à un emploi indépendant ou salarié et d'améliorer ainsi leurs revenus.

La première phase (2019 - 2022) a été une phase d’expérimentation de diverses approches au travers de 17 thèmes de formations dispensés par 33 entités formatrices.

Le chômage des jeunes, un problème majeur

À Madagascar, où 72,6% de la population est jeune[1](moins de 30 ans avec une moyenne d’âge de 22 ans), les défis éducatifs et économiques sont nombreux. Une grande partie des jeunes a un accès limité à une éducation de qualité, rendant difficile la recherche d'un emploi stable ou le lancement d'une entreprise.

En effet, basé sur les résultats obtenus lors de la première phase, il en est ressorti qu’une formation en milieu rural enclavé à Madagascar ne peut viser uniquement l’emploi formel ou l’auto-emploi mesurable à court terme. Elle doit s’inscrire dans une vision à long-terme à travers laquelle les jeunes femmes et hommes vulnérables pourront, grâce à leurs nouvelles compétences, développer des sources de revenu durables et accroître leurs capacités à acquérir une activité professionnelle journalière.

[1] sources provenant du Dr Aimé H. Ramiarison, Professeur d’économie à l’Université d’Antananarivo, dans son étude “Création d’emplois à Madagascar, défis et recommandations”

Des approches novatrices pour la deuxième phase

L’originalité du projet MIASA est de mettre les jeunes au cœur du processus de formation et d’encourager leur contribution. Le projet favorise l’approche de formations duales de courte durée avec l’apprentissage en cours d’emploi dans une entreprise locale

Pour cette deuxième phase, les formations mises en œuvre avec succès dans la région de la Diana et qui ont le même potentiel pour la zone nord seront réalisées dans la région de la Sava, disposant d’une potentialité économique importante avec les cultures de rente et vivrières.

Dans la continuité de la phase I, MIASA priorise l’intégration du secteur privé et en particulier des entreprises de proximité des communes cibles comme entreprises hébergeuses de la formation et futurs employeurs. Ces entreprises hébergeuses de formation mettront à disposition des jeunes un coach technique pour les encadrer.

Afin d’assurer la qualité de la formation, le projet renforce les prestataires de formation locaux sur des questions pédagogiques et sur la thématique de l’entreprenariat et des compétences de vie.

Pour améliorer ses impacts, le projet dispense un package de trois sortes de compétences : compétences de vie, capacité entrepreneuriale et savoir-faire technique sur un métier.